Quelle est l'ampleur réelle de la tricherie dans le monde du jeu vidéo français ? Découvrez les chiffres surprenants
18 juin 2024

Quelle est l’ampleur réelle de la tricherie dans le monde du jeu vidéo français ? Découvrez les chiffres surprenants

Par Eliott Loudon

La triche dans le jeu vidéo : un fléau grandissant

La tricherie dans l’univers des jeux vidéo a toujours été un sujet de discorde parmi les joueurs. Ces dernières années, cette pratique déloyale a pris de l’ampleur et a conduit plusieurs éditeurs de jeux à prendre des mesures drastiques pour l’éradiquer. Par exemple, Steam a banni 40 000 tricheurs du jeu DOTA 2 en juillet 2023 grâce à une technologie innovante et redoutablement efficace.

EA n’a pas été en reste et a développé une technologie anti-triche spécifique pour combattre les hackers sur FIFA sur PC. Par ailleurs, le jeu Call of Duty a aussi été la cible de nombreux cheaters, obligeant Activision à prendre des mesures sévères contre les distributeurs de logiciels de triche, l’un d’eux ayant écopé d’une amende de 2,8 millions d’euros en février 2023.

Les chiffres de la triche en France

Face à cette recrudescence de la triche, Recharge.fr, un site spécialisé dans la vente de cartes prépayées et de cartes cadeaux, a décidé de mener une enquête pour évaluer l’ampleur du phénomène en France. Plus de 1 500 joueurs français ont été sondés pour évaluer leur fréquence de jeu et leur perception de la triche.

Les résultats sont assez surprenants : 54 % des personnes interrogées ont admis avoir déjà triché dans un jeu vidéo, dont 12 % qui trichent régulièrement. La triche est plus courante chez les joueurs que chez les joueuses, avec un taux de 58 % contre 50 %.

Les différentes formes de triche

L’étude a également mis en lumière les différentes formes de triche. Ainsi, le boosting, qui consiste à faire appel à des joueurs de haut niveau pour progresser plus rapidement, est considéré comme une forme de triche par Recharge.fr. 23,7 % des personnes interrogées ont admis recourir à cette pratique.

Cependant, l’exploitation de failles ou de bugs dans le code du jeu est une forme de triche plus grave. 10 % des joueurs interrogés ont admis avoir recours à cette pratique. D’autres formes de triche incluent la modification des fichiers ou des paramètres du jeu (7,6 %), l’utilisation de logiciels de hack (6,2 %) et la modification du gameplay (6,1 %).

Voici une liste des principales formes de triche identifiées dans l’étude :

  • Le boosting : 23,7 %
  • Exploitation de failles ou bugs : 10 %
  • Modification des fichiers ou paramètres du jeu : 7,6 %
  • Utilisation de logiciels de hack : 6,2 %
  • Modifications du gameplay : 6,1 %

En dépit des efforts déployés par les éditeurs de jeux pour combattre la tricherie, il semble que cette pratique soit devenue courante dans l’univers du jeu vidéo. Les résultats de cette enquête sont un signal d’alarme pour l’industrie, qui doit redoubler d’efforts pour garantir une expérience de jeu équitable et agréable pour tous les joueurs.