Phantom Fury : Un voyage à travers les échecs de 3D Realms et Slipgate Ironworks
Un échec de plus pour 3D Realms
3D Realms, connu pour sa série d’échecs commerciaux, a récemment dévoilé Phantom Fury, un nouvel ajout à sa gamme de rétro-FPS. Conçu comme une suite directe d’Ion Fury, le jeu suit l’héroïne Shelly Harrison, également connue sous le nom de Bombshell, dans une mission à travers les États-Unis pour sauver l’humanité.
Initialement prévu pour 2023, Phantom Fury a été reporté suite à des retours négatifs sur la démo sortie en septembre, qui présentait un gameplay désagréable et des animations inachevées. La réputation déjà ternie du duo 3D Realms et Slipgate Ironworks n’a certainement pas aidé à améliorer les choses.
Une histoire insipide avec une interactivité surestimée
L’histoire de Phantom Fury est prévisible et manque d’originalité. Shelly Harrison, équipée d’un bras robotique, est chargée par un général et une scientifique mystérieuse de récupérer un artefact appelé le Demon Core tout en combattant une horde de mutants et de soldats. Bien que l’intrigue soit banale, les joueurs peuvent en apprendre davantage sur le monde du jeu à travers des dialogues, des textes informatifs et des cinématiques.
Le jeu promet une grande interactivité, mais la réalité est bien différente. L’interaction avec l’environnement se résume à consulter des ordinateurs pour déclencher des mécanismes, obtenir des codes d’accès et lire des textes inutiles. Par ailleurs, les autres éléments interactifs du jeu semblent mal conçus et sans réel intérêt.
Un départ difficile pour sauver le monde
Le jeu démarre avec une série de défauts techniques. Shelly n’est pas particulièrement rapide ou agile, et certaines de ses actions, comme grimper sur des rebords ou recharger des armes, sont laborieuses. De plus, les ennemis semblent défier les lois de la physique, projetant Shelly à travers la pièce ou la faisant décoller lors de collisions avec des véhicules blindés.
Shelly dispose d’un arsenal varié, mais toutes les armes ne sont pas égales. Certaines sont inutiles, comme la scie à métaux, tandis que d’autres, comme le fusil à pompe et le revolver, offrent une sensation de puissance satisfaisante. Malgré cela, le jeu souffre d’un certain nombre de bugs et d’incohérences qui nuisent à l’expérience globale.
Un roadtrip buggé à travers les États-Unis
Dans Phantom Fury, les joueurs peuvent explorer différents environnements, des bases militaires aux laboratoires, des forêts aux villes partiellement détruites. Cependant, ces niveaux sont parsemés de bugs et d’incohérences. Par exemple, l’arbre de compétences du bras robotique et de la combinaison est décevant, avec des aptitudes inutiles. De plus, les véhicules sont mal conçus et difficiles à contrôler.
Le jeu est également gâché par une difficulté mal équilibrée et une intelligence artificielle incohérente. Certains ennemis semblent ignorer la présence du joueur, tandis que d’autres se comportent de manière imprévisible. Ces problèmes, associés à une multitude de bugs, rendent le jeu frustrant et difficile à apprécier.
Un potentiel gâché
Phantom Fury aurait pu être un jeu passable, voire bon, sans les nombreux bugs et problèmes de conception. Au lieu de se concentrer sur des fonctionnalités inutiles comme l’interactivité, les développeurs auraient dû se concentrer sur l’amélioration de la qualité du jeu. Malgré un gameplay correct, Phantom Fury est loin d’être un chef-d’œuvre.
On peut espérer qu’un futur patch corrigera certains de ces problèmes, mais pour l’instant, il est difficile de recommander ce jeu. Encore une fois, 3D Realms et Slipgate Ironworks semblent n’avoir pas appris de leurs erreurs passées.
- Genre : Rétro-FPS buggé et mal optimisé
- Développeur : Slipgate Ironworks
- Éditeur : 3D Realms
- Plateforme : Steam
- Prix : 24,99 €
- Configuration recommandée : Intel Core i5-10600K, 16GB, NVIDIA GTX 1660
- Langues : interface et sous-titres en français
- Date de sortie : 23/04/2024
- Durée de vie : entre 10 et 15 heures en difficulté normale